La quête – Jacques Brel

Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d’une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu’à la déchirure
Aimer, même trop, même mal
Tenter, sans force et sans armure
D’atteindre l’inaccessible étoile
Telle est ma quête
Suivre l’étoile
Peu m’importent mes chances
Peu m’importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l’or d’un mot d’amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s’éclabousseraient de bleu
Parce qu’un malheureux
Brûle encore, bien qu’ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s’en écarteler
Pour atteindre l’inaccessible étoile

La Ballade Des Cimetières – par Georges Brassens


J’ai des tombeaux en abondance,
Des sépultures à discrétion,
Dans tout cimetière’ d’ quelque importance
J’ai ma petite concession.
De l’humble terre au mausolée,
Avec toujours quelqu’un dedans,
J’ai des p’tites bosses plein les allées,
Et je suis triste, cependant…
Car j’ n’en ai pas, et ça m’agace,
Et ça défrise mon blason,
Au cimetière’ du Montparnasse,
A quatre pas de ma maison. (bis)
J’en possède au Père-Lachaise,
A Bagneux, à Thiais, à Pantin,
Et jusque, ne vous en déplaise,
Au fond du cimetière’ marin,

A la vil’ comme’ à la campagne,
Partout où l’on peut faire un trou,
J’ai même’ des tombeaux en Espagne
Qu’on me jalouse peu ou prou…
Mais j’ n’en ai pas la moindre trace,
Le plus humble petit soupçon,
Au cimetière’ du Montparnasse,
A quatre pas de ma maison. (bis)
Le jour des morts, je cours, je vole,
Je vais, infatigablement,
De nécropole en nécropole,
De pierre’ tombale en monument.
On m’entrevoit sous un’ couronne
D’immortelles à Champerret,
Un peu plus tard, c’est à Charonne
Qu’on m’aperçoit sous un cyprès…
Mais, seul, un fourbe aura l’audace
De dire’ « J’ l’ai vu à l’horizon

Du cimetière du Montparnasse,
A quatre pas de sa maison ». (bis)
Devant l’ château de ma grand-tante
La marquise de Carabas,
Ma saint’ famille languit d’attente :
Mourra-t-elle mourra-t-elle pas ?
L’un veut son or, l’autre ses meubles,
Qui ses bijoux, qui ses bibelots,
Qui ses forêts, qui ses immeubles,
Qui ses tapis, qui ses tableaux…
Moi je n’implore qu’une grâce,
C’est qu’elle passe la morte-saison
Au cimetière du Montparnasse,
A quatre pas de ma maison. (bis)
Ainsi chantait, la mort dans l’âme,
Un jeune homme de bonne tenue,
En train de ranimer la flamme
Du soldat qui lui était connu,

Or, il advint qu’ le ciel eut marre de
L’entendre parler d’ ses caveaux.
Et Dieu fit signe à la camarde
De l’expédier rue Froidevaux…
Mais les croque-morts, qui’ étaient de Chartres
Funeste erreur de livraison,
Menèrent sa dépouille à Montmartre,
De l’autre côté de sa maison. (bis)

Vive la musique : Nougaro – Nouga york

Dès l’aérogare
J’ai senti le choc
Un souffle barbare
Un remous hard rock
Dès l’aérogare
J’ai changé d’époque
Come on ! ça démarre
Sur les starting blocks

Gare Gare Gare
Là c’est du mastoc
C’est pas du Ronsard
C’est de l’amerloque
Sera ce la bagarre
O.K. j’suis ad hoc
J’aurai l’gros cigare

En or, les pare chocs

Dès l’aérogare
J’ai senti le choc
Faut rentrer dare dare
Dans la ligne de coke
Un nouveau départ
Solide comme un roc
Une pluie d’dollars
Ici Nougayork

Ici Superstar
J’suis gonflé à bloc
C’est l’enfance de l’art
C’est l’oeuf à la coque
À moins qu’un lascar
Au détour d’un block
Et sans crier gare

Me découpe le lard
Façon jambon d’York

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