Pascal Depresle – On pourrait…

On pourrait se donner des frissons de vide
On pourrait combler le manque de nous en tendant juste les bras
On pourrait fermer les yeux

Pas trop tôt s’il fait minuit aux paupières closes –
Le soleil illumine en lambeaux de flaques
Les milles gouttes de sa froideur
Ne pas mourir ainsi est essentiel à vivre
Dehors les nuits s’enchaînent qui délestent les mains
Qui détachent les doigts qu’on croyait serrés
Les gelées repassent en cheminée blanchir un peu le vent
La mer du Nord est morte pendue dans ses canaux
Mais il n’en fallait qu’une pour rester immobile

Sous la vague se préparent des présages qui annoncent oracles de dés espoirs –
Allons nous promener aux confins de nos rêves
Tout au bord du possible
A sa frontière même
S’il faut en piétiner les interdits
Il ne sera pas dit qu’en transgression
Qu’en songes
On habille de fête mille et mille mensonges
Qu’importe au fond le verbe

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